CR Paris-Mantes

31 Janvier 2016

Pour entamer la saison un petit Paris-Mantes à la marche. Un classique, une vieille dame comme on dit. Ća me permet de garder le contact avec la marche, et puis pour garder la forme l'hiver, rien de tel. En plus, je reviens des 6 jours de Johanesbourg 4 semaines avant, donc "j'en tiens une bonne" (je suis un peu fatigué...) du coup, reprendre à la marche, c'est parfait.

Le concept est simple : on part de Versailles à minuit, et on se donne rendez-vous à Mantes, 54 bornes plus loin, le matin. La bonne logique veut qu'on fasse cela *en marchant* mais bon on trouve toujours des coureurs. Jamais trop compris ce qui leur passe par la tête, sachant que franchement, à la marche, c'est faisable.

Cette année, particularité remarquable : Valérie et ma fille Lise, qui n'en est plus à son coup d'essai ont décidé de faire ensemble le 22 km, Maule-Mantes, qui part un peu plus tard dans la nuit et arrive vers le même genre d'heure. Elle est à fond, Lise, elle a préparé elle-même des barres énergétiques maison, et j'en prends moi-même un bon stock, ça a l'air tout juste délicieux.

Lembas
Préparation de choc, ma fille nous concocte des barres de céréale maison. Miam.

Pour ne rien gâcher, je rejoins le départ en marchant. Une petite facture à 21 km, du coup ça me fera 54 + 21 = 75, une bonne nuit bien employée. Sur le trajet entre Argenteuil et Versailles, je passe par quelques coins sympa, il y a des bouts de forêt, et comme ça, la nuit, à la frontale, c'est déjà un peu la fête avant la fête.

Sur le lieu de départ (en face le château, à Versailles) je crois Jean-Paul, on discute un peu mais nous ne resterons pas ensemble sur la route, je vais un poil plus vite.

Je pars bon pied, bon oeil. Niveau chaussure, j'ai opté pour du lourd. Pas du gros gros super lourd, mais déjà, on est dans le croquenot, le godillot costaud, la pompe qui ne vous lâchera pas, une paire de Meindl tout cuir, données 750g en pointure 42. Sauf que je les ai achetées en 46, donc elles pèsent leur poids. Pourquoi faire ça ? Pour les rôder, pardi ! Je les connais bien, je les déjà usées din l'Nord l'année dernière. Je les aime bien. C'est lourd et un poil rigide, mais au moins, on ne se pose pas de questions.

Départ dynamique en ce qui me concerne, sauf que je suis coincé à l'arrière, je suis parti dans une des dernières vagues, du coup c'est packé comme pas permis, j'ai du mal à m'extraire de la foule. Jusqu'au premier ravito, je dois zig-zaguer, et c'est pas très pratique. Surtout qu'à la marche, c'est difficile de déboiter et doubler, j'ai une vitesse de pointe plutôt faible.

Je croise Marc. Marc est lui aussi membre de l'UVA. On discute un peu. J'apprends, ce que je ne savais pas, qu'il fait aussi de la course à pied. 33 Marathons de Paris consécutifs. Ah ouais. Ça cause... Et là, c'est son 30ème Paris-Mantes. C'est suffisamment remarquable pour qu'il mérite une mention spéciale de la part de l'organisateur. Et c'est bien normal. 30 participations, quel que soit la disciplines, ça force le respect. Pensez-y, en commençant à 30 ans, ça fait finir à 59, minimum... Ce qui est rigolo c'est que j'apprends ça en creusant un peu la discussion avec lui. Comme ça, d'emblée, jamais il ne me le dirait. Je crois que la modestie est une valeur qui a encore court dans le milieu, et c'est très bien comme ça.

On cause on cause, et les kilomètres défilent. Ma foi, je n'ai jamais autant parlé sur Paris-Mantes, et ce n'est pas désagréable. Il fait quelques pauses, par exemple au ravitaillement, mais me rattrape toujours. Moi je ne m'y arrête plus, je préfère avoir tout dans mon sac. On a du pot, il fait plutôt beau, pour la saison. Un peu humide mais pas de grand froid ni de vent glacé. Je reconnais maintenant les lieux, je suis surtout sensibles aux ambiances, je serais incapable de retrouver le trajet de tête, mais je me rappelle "ah oui, là, c'est le grand plat avec la tour et les lumières au loin, et le vent de travers". Et puis les petits vallons à 10 bornes de l'arrivée. Je l'aime bien ce Paris-Mantes.

J'ai un peu mal aux pieds, c'est pas fait pour marcher si vite, ces chaussures, elles donnent le meilleur d'elle-mêmes dans des conditions hostiles, mais là sur du chemin facile ou du bitume, c'est clairement sur-dimensionné.

Sur la fin du parcours, je commence à repérer les endroits où je pourrai attendre et/ou photographier les filles, qui sont derrière, a priori. J'avais quelques kilomètres d'avance quand elles sont parties, et je pense marcher plus vite. Mais peut-être pas pour longtemps, la tendance s'inversera probablement un jour.

Arrivée au gymnase sans encombres. Il fait jour, et j'ai mis un peu plus de 8 heures (8 heures 15, un truc du genre, mais peu importe, en partant à minuit pile j'aurais peut-être pu tenter le 7h59).

Championne(s)
Lise et Valérie dans la dernière ligne droite.

Je me récompense à coup de bon quatre-quart et de jus d'orange. Puis je me remets en route, et choisit un bon spot tranquille sur le bord de la Seine, juste devant l'Église, au niveau des escaliers. D'ici je peux les voir venir de loin, et les photographier à loisir.

J'en profite pour encourager les marcheurs. Ils sont adorables tous ces gens, ils me sont sympathiques, j'adore observer cette file quasi ininterrompue qui s'égrenne devant moi. Il y en a des jeunes, des vieux, des gros, des maigres, des qui sourient, des qui souffrent, et tous marchent vers le même gymnase. Rien que pour cela, j'y retournerai, sur Paris-Mantes.

Et puis enfin, je vois Valérie et Lise !

Photo de famille
Tous les 3 à l'arrivée. On l'a fait !

Apparemment cette dernière a géré l'événement de main de maître, à coup de "Et maintenant, on dirait qu'on a de l'énergie !". Une attitude qui tranche avec certains adultes que j'ai pu voir et qui se lamentent "ah... je souffre...". Même si c'est vrai, c'est jamais une bonne idée que de ressasser sa souffrance.

Bon bref, une superbe nuit en famille donc, à refaire, sans hésitation. À condition d'en avoir envie, mais je ne me fais pas beaucoup de soucis sur ce point.

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Mis à jour le dimanche 20 mars 2016.