CR 50km de Normandie

Jeudi 04 novembre 2004

Reconnaissance des 50 derniers km des fameux 100km de Normandie.

Reconnaissance placée sous le signe du Téléthon et aussi du Raid28, car notre équipe "Les Ultrafondus du Zoo" est présente à 60% aujourd'hui. En effet l'Electron et Koline sont aussi de la partie.

Après une vieille panique cafouillante le vendredi soir, je finis par arriver à m'organiser pour profiter du covoiturage gracieusement proposé par Etienne. Ouf. Je me rends samedi matin à la fraîche chez l'Electron en vélo. Manque de pot je loupe la 1ère balise et jardine autour de son pavillon. Finalement je trouve et ne suis pas le dernier arrivé, ça roule. Le trajet vers la Normandie est l'occasion de parler du Raid28, ambiance bon enfant, la journée s'annonce bien.

Arrivés à St Saëns, on retrouve les autres devant l'église et au vu de la température assez peu élevée je m'interroge sur la nécessité de courir. Ne pourrait-on pas plutôt manger le gâteau de Koline (un régal) sur place, quitte à s'installer dans un petit troquet? Ce n'est pas ce qui manque dans la région (il y a *toujours* un bistrot en face d'une église). Bon, allez si on va courir.

On prend la pose sur les startings blocks et hop le coup d'envoi est lancé. C'est cool qu'on se déplace un peu je commençais à refroidir à force de rester immobile. J'essaye d'imaginer le même parcours l'été, ça doit effectivement être terrible.

On n'a pas fait 10km que déjà une énôôôrme envie de faire l'andouille me saisit. Je monte donc à l'occasion sur un petit talus sur le bord de la route, hésite à redescendre tout droit dans les orties, puis me dégonfle comme une baudruche. Que de la gueule.

Je constate que le GPS de mmi enregistre plus de kilomètres que le mien. Ca doit être un GPS de pêcheur marseillais qui enregistre des sardines de 130kg. Enfin bon.

Le groupe avance plutôt bien, on s'étire un peu en faisant des groupettos de 2 à 5 coureurs (on est une dizaine au total), et on se rejoint de temps en temps. J'alterne entre la queue et la tête de peloton histoire de voir tout le monde. Koline (qui se faisait un mini-stress à propos du Raid28 concernant son allure) avance comme un véritable métronome. Ceux qui ont du mal à trouver leur "allure spécifique", vous pouvez lui demander de vous donner des cours, elle sait faire ;-)

On passe devant la Ferme des Bisons. Kitchissime. On voit au loin les tipis en train d'être démontées, c'est grandiose. J'aurais du venir déguisé en Davy Crockett ou Buffalo Bill. On prend des photos devant le panneau TransCanada, Pitou n'a qu'à aller se rhabiller, la TransAm c'est de la gnognotte 8-D

Puis vient un petit virage à gauche. Heu, un petit virage insignifiant mais qui annonce la 1ère côte. Effectivement ça monte. Je calcule: on sera ici au 70ème kilomètre environ le jour J. Ca risque de faire mal, très mal. Eviter de jouer au héros pendant les 70 1ers kilomètres donc. Je monte avec Koline. On alterne marche et course. J'aime bien marcher en côte, je trouve que c'est très bon comme entraînement pour le trail. Car en course il se trouve qu'en côte je marche, autant s'y entraîner même si on a l'impression qu'on pourrait passer en courant en force. La course en côte je la réserve pour les entraînements en dessous de 20 ou 30km. Enfin pour revenir à cette côte, elle reste très "raisonnable". La pente n'est pas très importante, et mon GPS indique en vitesse verticale un bon vieux "0", donc pas de panique c'est pas un "mur" du tout. Simplement elle fait plus de 2km et c'est pas plat. Prévoir donc.

Ensuite on se retrouve sur un plateau que l'Electron identifiera à la Beauce. Y'a de ça. Effectivement on a moyennement envie d'avoir besoin de traverser les champs comme ça direct, ce qui risque de nous arriver au Raid28. Il caille sévère, car sur ce plateau il y a du vent!

Puis dans un patelin on tombe sur un stand Téléthon où on nous offre le café. On y ajoute quelques crêpes et ça fait une pause bien sympatique ma foi! Juste après on tombe sur des p'tits jeunes qui tentent de faire 3000km à 4 en 24h sur des vélos d'appartement. Je ne résiste pas au plaisir de faire quelques tours de pédale avec eux.

Et puis tient, v'la un virage à gauche. D23 il me semble. Mmm, on ne m'en avait pas parlé de cette c ôté mais croyez-moi, elle y est! Un peu dans le même genre que la précédente, pas abominablement raide, mais assez long pour que tout passage en force se solde par un échec pitoyable le jour J. En haut on tombe sur des CNI (Cucurbitacées Non Identifiées). Paraît-il que ce seraient des "potimarrons". Ca existe ça? Bigre.

Ensuite on se regroupe un bon coup et Dhjora décide de nous accompagner pour quelques kilomètres. Elle ne porte qu'un t-shirt et j'ai froid pour elle. Certes elle ne restera pas sur la route pendant 7 heures mais quand-même. Sur une grande ligne droite, un cycliste discute avec nous. Il a eu fait de la course à pied dans son jeune temps. C'est sympa comme tout.

Puis on attend cette fameuse côte dont mmi nous parle depuis le début et qu'on ne voit jamais. Quel baratineur celui-là alors. On en parle de la côte mais on n'en voit pas trace. D'ailleurs tient ça descend et on arrive à la mer et ça n'a toujours pas monté, comme quoi j'avais raison la côte n'existe pas... Erreur. Et là je donne un conseil à tous ceux qui prendront le départ des 100km de Normandie: "quand vous voyez la mer, dites-vous que les km qui restent seront les plus durs". A part ça la vue est superbe.

Donc, on longe la mer pendant quelques centaines de mètres. Puis on remonte sur la falaise, et là, encore une fois, c'est une côte tout à fait ordinaire, le genre de côte où si on s'entraîne à plusieurs on en profite pour se tirer une maxi-méga-bourre, mais au 97ème kilomètre, elle risque d'être difficile. Je pense que sur les 10 derniers km du parcours, on peut perdre 1h à l'aise par rapport à son horaire prévu, pour peu qu'on ait un petit coup de bambou.

Enfin bon on monte la côte, en faisant une pause au milieu sur une esplanade au niveau d'un lacet qui tourne à droite. La vue est imprenable. Dommage qu'il y ait tant de brume. Et donc on arrive en haut, le panneau Dieppe fait plaisir à voir. Photo. Encore une fois mon côté pitre reprend le dessus je ne peux pas m'empêcher de monter sur le panneau. Et là je constate que grimper sur un panneau avec 48km dans les pattes ben c'est moins facile qu'en temps normal. J'ai un peu les jambes raides, l'air de rien.

Descente sur Dieppe, arrivée très urbaine. J'aime bien. En fait j'aime tout, la ville, la campagne, la montagne, la mer, du moment qu'on peut courir j'aime ça. Et puis hop mmi nous indique où sera l'arche d'arrivée, et c'est fini. Je note le kilométrage au GPS, approximativement 51, ça paraît bon.

Puis je vais rejoindre Koline qui est partie voir la mer de plus près. L'eau n'est "pas si froide que ça". Je rumine dans ma tête "j'y vais ou j'y vais pas?". Finalement comme j'ai extrêmement peu d'affaires de rechange (tout dans le sac à dos car je suis allé en vélo chez l'Electron) je reste au sec, car le but n'est pas de tomber malade. Mais bon j'hésite vraiment. J'ai bien un copain qui s'est baigné dans le Lac Léman en Février, alors... Enfin je fais ma fiotte et me dégonfle. De fait j'ai peut-être bien fait de ne pas plonger car même sans ça avec seulement un t-shirt et un coupe-vent ultra fin sur le dos, je caille un petit peu quand même lors du debriefing autour des voitures. Le vin blanc de l'Electron est excellent. Je bois même la part d'Etienne qui est barbouillé et préfère rester sobre.

Enfin réchauffage général au Kébab, retour en voiture à la maison (Etienne me dépose, 1000 mercis il m'a évité de réenfiler mes affaires mouillées pour 7km de vélo nocture), et hop une sortie de plus avec des UFOs et des coureurs sympatiques.

Dites les amis c'est quand la prochaine fois qu'on remet ça?

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Mis à jour le jeudi 05 mai 2005.